L'AMOUREUS TOURMENT
P. Hamon, M. Mauillon, V. Biffi
Marc Mauillon, d’une voix à la fois claire et chargée d’émotion, constamment attentive au sens de la phrase comme à la musique particulière de chaque mot, rend le poème de Machaut immédiatement accessible. Autour de lui, Vivabiancaluna Biffi et Pierre Hamon tissent un accompagnement d’une discrétion et d’une finesse qui souligne la force de sa performance vocale. On est comme hypnotisé
CLASSICA
Marc Mauillon, voix
Vivabiancaluna Biffi, vièle
Pierre Hamon, flûtes, tambours, cornemuse & direction
Chanter et interpréter le premier lai de Guillaume de Machaut « Loyauté que point ne delay » dans son intégralité, c’est d’abord se confronter à l’art lyrique médiéval dans sa forme la plus élevée, c’est chercher un équilibre entre d’une part un état d’hypnose né de la répétition d’une mélodie sublime, discrètement ornée et, d’autre part le renouvellement incessant de l’harmonie entre la poésie et la musique ; mais c’est plus que cela, car si Machaut est sans conteste le plus grand poète et le plus grand compositeur français du XIV° siècle, il nous permet ici, interprètes comme auditeurs, de faire une véritable expérience intérieure sur la force et la magie du temps, sur le sentiment du sacré dans l’art poétique et musical de l’amour courtois.
Au-delà de cette expérience qui constitue entièrement la deuxième partie du concert, ce programme est aussi un hommage au deux courants musicaux à l’origine de ce chef-d’œuvre : celui des troubadours avec bien sur le premier, Guillaume de Poitiers, IX° Duc d’Aquitaine, mais aussi le souffle celtique, avec sa prodigieuse faculté d’invention verbale et formelle, dont notre culture humaniste a trop longtemps occulté l’importance. En effet, au Moyen Age, les harpeurs bretons ont voyagé, chanté et fait connaître jusque dans les cours italiennes et allemandes ce que l’on appelait la « matière de Bretagne » : les récits arthuriens ou l’histoire de Tristan… A la cour d’Aliénor d’Aquitaine, petite fille de Guillaume IX et mère du roi trouvère Richard Cœur de Lion, ces bardes bretons se mêlaient aux troubadours d’Aquitaine, de Catalogne et de Provence, chantres de cette nouvelle conception de l’amour, la « fin amor ». C’est probablement ainsi que certaines formes poétiques et musicales celtiques comme le lai furent adoptées et transformées par les trouvères continentaux. A l’origine narratif, le lai devint aussi un long poème d’amour courtois, cet « amoureux tourment » que chante Guillaume de Machaut.
Conception et direction musicale du programme : Pierre Hamon
Vivabiancaluna Biffi, vièle
Pierre Hamon, flûtes, tambours, cornemuse & direction
Chanter et interpréter le premier lai de Guillaume de Machaut « Loyauté que point ne delay » dans son intégralité, c’est d’abord se confronter à l’art lyrique médiéval dans sa forme la plus élevée, c’est chercher un équilibre entre d’une part un état d’hypnose né de la répétition d’une mélodie sublime, discrètement ornée et, d’autre part le renouvellement incessant de l’harmonie entre la poésie et la musique ; mais c’est plus que cela, car si Machaut est sans conteste le plus grand poète et le plus grand compositeur français du XIV° siècle, il nous permet ici, interprètes comme auditeurs, de faire une véritable expérience intérieure sur la force et la magie du temps, sur le sentiment du sacré dans l’art poétique et musical de l’amour courtois.
Au-delà de cette expérience qui constitue entièrement la deuxième partie du concert, ce programme est aussi un hommage au deux courants musicaux à l’origine de ce chef-d’œuvre : celui des troubadours avec bien sur le premier, Guillaume de Poitiers, IX° Duc d’Aquitaine, mais aussi le souffle celtique, avec sa prodigieuse faculté d’invention verbale et formelle, dont notre culture humaniste a trop longtemps occulté l’importance. En effet, au Moyen Age, les harpeurs bretons ont voyagé, chanté et fait connaître jusque dans les cours italiennes et allemandes ce que l’on appelait la « matière de Bretagne » : les récits arthuriens ou l’histoire de Tristan… A la cour d’Aliénor d’Aquitaine, petite fille de Guillaume IX et mère du roi trouvère Richard Cœur de Lion, ces bardes bretons se mêlaient aux troubadours d’Aquitaine, de Catalogne et de Provence, chantres de cette nouvelle conception de l’amour, la « fin amor ». C’est probablement ainsi que certaines formes poétiques et musicales celtiques comme le lai furent adoptées et transformées par les trouvères continentaux. A l’origine narratif, le lai devint aussi un long poème d’amour courtois, cet « amoureux tourment » que chante Guillaume de Machaut.
Conception et direction musicale du programme : Pierre Hamon
Contacts
Vincent LAFOURCADE vincent@concertsparisiens.fr +33 (0)1 48 24 16 97 +33 (0)6 68 81 20 08 |
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