Sa maîtrise vocale et son élégance musicale font du ténor américain Zachary Wilder un interprète idéal des répertoires des XVIIe et XVIIIe siècles, de Monteverdi à Mozart. Son art, recherché par les plus grands chefs et ensembles des deux côtés de l’Atlantique, rend justice aussi bien à la ferveur des grandes fresques sacrées qu’aux fulgurances de l’opéra, avec une aisance scénique partout saluée.

Il collabore désormais avec les formations les plus fameuses comme Pygmalion, Les Arts Florissants, L’Arpeggiata, Les Talens Lyriques, Le Concert d’Astrée, the Boston Early Music Festival, le Bach Collegium Japan, the Handel & Haydn Society, Nederlandse Bach Vereniging et Nederlands Kamerkoor. Avec ces deux dernières, Zachary Wilder est très souvent invité pour de vastes tournées, chantant par exemple l’Évangéliste de l’Oratorio de Noël sous la direction de Christophe Rousset en 2022.

Zachary Wilder ne se cantonne nullement aux beautés de la musique ancienne et ses collaborations avec des orchestres symphoniques tels que le Royal Philharmonic Orchestra, the San Francisco Symphony Orchestra ou the Saint Louis Symphony Orchestra lui permettent d’aborder un répertoire plus tardif. Mentionnons On Wenlock Edge de Vaughan-Williams et Nocturne de Britten avec le Charlottesville Symphony Orchestra ; le rôle de Mark dans 200 Motels de Frank Zappa au Festival Musica de Strasbourg puis à la Cité de la musique de Paris. D’une curiosité musicale toujours en éveil, il a incarné l’Esprit de Lumière dans le Dit de Genji au légendaire Théâtre Kabukiza de Tokyo, spectacle emmené par le grand Ebizo Ichikawa.

Les saisons passées ont été marquées par des projets de grande envergure : l’immense tournée Monteverdi 450 (Sir John Eliot Gardiner) ; Radamisto de Händel avec Il Pomo d’Oro sous la direction de Francesco Corti, avec lequel s’est nouée une solide collaboration, comme en témoigne, en août 2023, la production de The Fairy Queen de Purcell à l’Opéra de Drottningholm. Zachary a triomphalement interprété le rôle d’Erinda dans la résurrection de l’Orfeo de Sartorio à l’Opéra de Montpellier, sous la direction de Philippe Jaroussky et dans une mise en scène de Benjamin Lazar. Il s’est produit aux côtés de Raphaël Pichon dans le rôle de Basilio dans Le Nozze di Figaro de Mozart à Boston avec le Handel & Haydn Society Orchestra. C’est d’ailleurs dans Mozart qu’il apparaît avec le rôle d’Agenore d’Il Re Pastore au Mozarteum de Salzbourg, dirigé par Christina Pluhar.

La saison 2023/2024 s’annonce très intense. Mentionnons le rôle de Telemaco dans Il Ritorno d’Ulisse in Patria de Monteverdi avec son fidèle complice, le ténor et chef Emiliano Gonzalez Toro (vaste tournée à Toulouse, Bruxelles, Barcelone, Madrid, Tours, Nantes, Bordeaux…), ainsi que les parties de ténor dans la Passion selon saint Matthieu avec le Freiburger Barockorchester dirigé par Francesco Corti (Montpellier, Paris, Barcelone, Budapest, Zurich, Séoul…), sans oublier de nouveau l’Oratorio de Noël (Évangéliste et airs de ténor) avec le Nederlands Kamerkoor et le Concerto Köln placés sous la baguette de Peter Dijkstra. Zachary retrouvera le rôle d’Agenore et Christina Pluhar pour une reprise d’Il Re Pastore au Müpa de Budapest.

Zachary Wilder possède une discographie aussi abondante que diversifiée, avec une quarantaine de disques pour Ricercar, CPO, Soli Deo Gloria, Harmonia mundi, Glossa, Atma, La Música ou encore Aparté, sous les baguettes de William Christie, John Eliot Gardiner, Leonardo García Alarcón, Masaaki Suzuki, Christophe Rousset ou Raphaël Pichon. Une relation particulière s’est établie avec l’Ensemble I Gemelli avec lequel il a enregistré L’Orfeo (Naïve) et Il Ritorno d’Ulisse (Gemelli Factory) de Monteverdi, sans oublier A Room of Mirrors (Gemelli Factory) qui rassemble des airs et duos du Seicento italien et a recueilli des critiques très élogieuses de la presse.