Des deux côtés de l’Atlantique, le baryton américain Jonathan Michie est en passe d’asseoir une réputation plus que flatteuse grâce à des moyens vocaux exceptionnels et une présence scénique charismatique, acteur tout autant que chanteur.

Aux États-Unis, Jonathan fait ses premiers pas opératiques comme jeune artiste au Santa Fe Opera dans le rôle du Vicaire dans Albert Herring de Britten et le Comte Dominik dans Arabella de Strauss. Au San Francisco Opera, il est membre du très renommé Merola Program (il y a donné son premier Figaro dans Il barbiere di Siviglia de Rossini).
Par la suite, il collabore avec les maisons les plus prestigieuses, dans des rôles de premier plan : Chicago Opera Theater (création du rôle-titre de The Life and Death(s) of Alan Turing de Justine Chen et David Simpatico) ; Los Angeles Opéra (Papageno dans Die Zauberflöte de Mozart ou encore Donald dans Billy Budd de Britten) ; Seattle Opera (Dandini de La Cenerentola de Rossini) ; Florida Grand Opera (le Comte Almaviva dans Le Nozze di Figaro et Masetto dans Don Giovanni de Mozart, rôle qu’il reprend en tournée avec le Chicago Symphony Orchestra dirigé par James Conlon, Mercutio dans Roméo et Juliette de Gounod) ; Santa Fe Opera (le Prince Paul dans La Grande-Duchesse de Gérolstein d’Offenbach et le Baron Douphol dans La Traviata de Verdi).

En Europe, Jonathan a noué des liens très étroits avec le Gewandhaus Oper et Orchestra de Leipzig. Il y a effectué nombre de prises de rôles, tout en murissant ceux abordés auparavant, avec un talent linguistique unanimement salué.
Outre les opéras en anglais (Sam dans Trouble in Tahiti de Bernstein ; Hiram Otis dans The Canterville Ghost de Gordon Getty), l’opéra allemand occupe une place de choix : Papageno dans Die Zauberflöte de Mozart ; Olivier dans Capriccio et Harlekin dans Ariadne auf Naxos de Strauss ; Kühlehorn dans Undine de Lortzing ; Ottokar dans Der Freischütz de Weber ; le Dompteur dans Lulu de Berg ; Konrad Nachtigall dans Die Meistersinger von Nürnberg de Wagner.
Il brille tout autant dans les ouvrages italiens : Figaro dans Il barbiere di Siviglia et Dandini dans La Cenerentola de Rossini ; Belcore dans L’Elisir d’amor et Malatesta dans Don Pasquale de Donizetti ; Silvio dans Pagliacci de Leoncavallo ; Sonora dans La Fanciulla del West et Marcello dans La bohème de Puccini.

Les affinités de Jonathan avec l’opéra français se sont affirmées à Leipzig avec Valentin dans Faust de Gounod, confirmé par la production scénique de Cinq-Mars de Gounod où il incarne Conseiller de Thou, avec un enregistrement pour le Palazzetto Bru Zane.

Jonathan Michie se produit dans le monde entier : on peut citer l’Opéra de Rome (Donald dans Billy Budd de Britten), le Teatro Comunale de Bolzano (Valentin dans Faust), le Festival de Beijing (Harlekin dans Ariadne auf Naxos), l’Opéra de Tel-Aviv (Figaro dans Il Barbiere di Seviglia) etc. En concert, il apparaît avec le Slovenian Philharmonic, Münchner Rundfunkorchester, Jerusalem Symphony, Musica Sacra, et the New World Symphony.

La liste des chefs d’orchestre avec lesquels Jonathan a collaboré est impressionnante : Sir Andrew Davis, James Conlon, Ulf Schirmer, Frédéric Chaslin, Jonathan Darlington, Lidiya Yankovskaya, Giedre Slekyte, Matthias Foremny, David Reiland, etc. Du côté des metteurs en scène, on peut citer Stephen Wadsworth, Deborah Warner, Francesca Zambello, Paul Curran, Renaud Doucet ou Rolando Villazón.

Pour la saison 2023/2024, Jonathan reprend, notamment à Leipzig, ses grands rôles de prédilection : Papageno dans Die Zauberflöte, rôle-titre de Don Giovanni, Marcello dans La bohème, Dandini dans La Cenerentola. Soulignons son retour à Zwickau, ville natale de Robert Schumann, pour le concert d’ouverture du Concours international Robert Schumann dont il est un lauréat.

Formé à l’Eastman School of Music de l’Université de Rochester mais aussi l’Actors’ Equity, Jonathan a reçu des distinctions de nombreux concours : outre le Concours Robert Schumann, on peut mentionner la Fondation Sullivan, la Fondation Licia Albanese-Puccini, la Fondation Lotte Lehman ou la Fondation Liederkranz. Il est le plus jeune vainqueur dans l’histoire du Concours Lotte Lenya de la Fondation Kurt Weill.